Interview de Maxime Williams



Maxime WILLIAMS répond au questionnaire de Proust


Ton nom ?
J'ai plusieurs noms : un pour l'état civil mais également un nom par inspiration, par germe créateur.
Celui qui m'a donné envie d'écrire du fantastique : Williams.


Suivi de tes prénoms ?
Maxime et, selon les moments, je porte aussi tous les prénoms de mes personnages.


Ta date de naissance ?
Civile : 19 Février 1976.
Mais mes récits sont, à chaque fois, une nouvelle naissance : 1997 pour " Le 5ème Règne " et 2000 pour " L'Âme du mal ".


Le principal trait de ton caractère ?
Mélancolique… et versatile !
Je suis capable de changer d'humeur très rapidement, de passer en quelques minutes d'un état d'enthousiasme, de tolérance et de décontraction à un état d'agressivité interne avec des idées arrêtées sur ce qui m'entoure.


La qualité que tu désires chez un homme ?
Question très ambiguë !
Je répondrais : la répartie, surtout la richesse dans les réparties.
La capacité, dans une conversation, de rebondir sur une idée pour enrichir le sujet initial.


La qualité que tu préfères chez une femme ?
Cette vivacité d'esprit dans ses prunelles, cette petite flamme dans les yeux qui brille dans tous les instants de la vie… que j'adore déceler à la dérobée et qui fait me sentir tout petit…


Ce que tu apprécies le plus chez tes amis ?
Dans tous les sens du terme hormis financier : leur richesse


Ton occupation préfèrée ?
" Lire ou écrire, là est la question " : une réponse Monsieur Shakespeare ?


Ton rêve de bohneur ?
En fait, j'en ai deux.
Premièrement et en rapport avec la mélancolie qui m'habite : n'avoir jamais eu la conscience d'être.
Le deuxième est plus optimiste : je rêverais d'être altruiste. Attention, je ne veux pas dire altruisme par égoïsme, exemple la réplique du film La crise : "Je crois bien que je vais faire de l'humanitaire…ça va me faire du bien ! ".
Non, j'entends par altruisme une abnégation de soi qui permet de se consacrer vraiment aux autres.
J'envie les personnes qui ont cette capacité.


Quel serait ton plus grand malheur ?
D'être privé de tout espoir…


Ce que tu voudrais être ?
(rire)
Ce que je ne voudrais pas être : George W Bush et ce que les croyants appellent Dieu !
Plus sérieusement… écouté


Le pays où tu désirais vivre ?
Au Canada


La couleur que tu préfères ?
Le noir


La fleur que tu aimes ?
La rose


L'oiseau que tu préfères ?
Le phénix


Tes auteurs favoris en prose ?
Pèle mêle : Tolkien, Céline, Baricco, Twain, Barjavel, Hugo, et tant d'autres…


Tes poètes préférés ?
John Keats


Tes héros dans la fiction ?
Dieu… au pluriel… les Dieux ! J'ajouterais les personnages de Tolkien et Twain.


Tes héroïnes dans la fiction ?
Je ne verse pas dans le " Trainspoting "


Tes compositeurs préférés ?
Puccini, Beethoven et, rien à voir mais tout à écouter : Craig Armstrong, Noir Désir, Vincent Baguian, System of a Down, Jamiroquaï…


Tes peintres favoris ?
Dali pour son sens de la variation sur le même thème et (pointant la reprographie trônant au dessus du canapé dans le salon) JH Waterhouse


Tes héros dans la vie réelle ?
Tous ceux qui apportent du rêve : les artistes en général… pour leur imaginaire.


Tes héroïnes dans l'histoire ?
Si c'était un héros, je répondrais immédiatement Jean Moulin. Son courage force mon respect.
Une héroïne : Cléopâtre. Non pour le personnage mais pour le mythe que je trouve fascinant.



Ce que tu détestes par dessus tout ?
Les gens obtus.


Les caractères historiques que tu méprises ?
Le maccartisme ! Et toutes les formes de fascisme.


Le fait militaire que tu admires le plus ?
Avec d'IMMENSES guillemets ironisant : " la capacité des armées à maintenir la paix dans le monde ".


La réforme que tu estimes le plus ?
Celle que j'estimerais, si elle arrivait : la réforme de la connerie. Mais c'est pas demain la veille !


Le don de la nature que tu voudrais avoir ?
J'aurais adoré dialoguer avec la nature mais je deviendrais vite fou avec tout ce qu'elle aurait à me dire. Aussi, pour mon équilibre mental, j'opterai pour changer la couleur de mes yeux : gris clair. Le ciel n'est jamais aussi beau que quand il est de cette couleur.


Etat présent de ton esprit ?
Dubitatif !


Les fautes qui t'inspirent le plus d'indulgence ?
Les fautes dues à l'inexpérience, toutes ces petites bêtises que l'on fait par non-écoute des autres.


Ta devise ?
Agis !


Comment aimerais tu mourir ?
J'ai souvent songé à ça ! Hier ma réponse aurait été en dormant.
Aujourd'hui, ce serait en voyant venir la mort et avoir le courage de lui sourire en savourant ce basculement de l'être au non être… mourir avec conscience.


Tes goûts, tes œuvres ?
Difficile de résumer : j'aime beaucoup de choses et suis curieux de nature.
J'aime tout ce qui suscite l'interrogation, tout ce qui appelle à deviner ce qui se cache derrière et donne l'envie d'appréhender " l'autre coté du miroir ".
Un exemple, le tableau de Millais : " Ophélia ". De prime abord on regarde cette femme dans l'eau, puis viennent les questions sur chaque détail du tableau : pourquoi cette femme se trouve-t-elle dans cette situation, pourquoi ces fleurs, pourquoi… ?
Quant à mes œuvres, reparlons-en quand le moment de la réponse à la question précédente sera venu.


Propos recueillis le dimanche 9 février 2003 par Frédéric Denesle